Editions Le temps des cérises

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Prix du livre et de l’envoi : 39€ (35€ pour le livre + 4€ de frais de port)

Un siècle d’histoire du PCF, un siècle de discours accompagnés d’une riche iconographie, affiches, « unes » de l’Huma etc. qui témoignent de l’engagement des communistes français lors des grands moments des luttes sociales et politiques, des dures oppositions aux répressions et massacres de la décolonisation, des grandes causes pour la solidarité internationale. Pour réunir ce recueil de textes, qui ont marqué l’histoire du PCF et parfois l’histoire nationale ou internationale, il a fallu choisir. Donner toute leur place aux femmes, trop souvent minorées. Rappeler la parole des précurseurs et fondateurs, des inspirateurs des jours heureux du Front populaire, des organisateurs de la Résistance, des acteurs de la Libération et de la reconstruction, de ceux qui ont milité dans les conditions difficiles de la guerre froide, parfois à contre-courant, aux côtés des peuples colonisés, de ceux qui ont travaillé à l’union du peuple… Jusqu’aux interrogations, aux réflexions et aux luttes d’aujourd’hui.

Les cent premières années de l’histoire du PCF ! 

avec des militants ouvriers qui ont marqué la vie du PCF, comme Marta Desrumeaux, Lucien Sampaix, Jean Catelas, Pierre Sémard, Etienne Fajon, Léo Figuères, Renaud Jean, Fernand Grenier…  Des figures intellectuelles, comme Jean-Richard Bloch, Gabriel Péri, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Madeleine Braun, Aragon, Paul Éluard, Frédéric Joliot-Curie, Aimé Césaire, Roland Leroy, Jack Ralite…  Des fondateurs et dirigeants d’hier et d’aujourd’hui dont Marcel Cachin, Maurice Thorez, Jacques Duclos, André Marty, Benoît Frachon, Charles Tillon, Waldeck Rochet, Georges Marchais, Robert Hue Marie George Buffet, Pierre Laurent, André Chassaigne, Fabien Roussel…

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Lire les premières pages de la présentation de Charles Dobzynski Nâzim Hikmet, qui a passé une grande partie de sa vie en prison ou en exil, est l’une des très grandes voix de la poésie turque et de la poésie universelle. La première anthologie de ses poèmes avait été publiée en France, en 1951, alors qu’il venait juste d’être libéré de prison et qu’il s’apprêtait à fuir la Turquie (pour échapper à de nouvelles persécutions qui auraient certainement entraîné sa mort). Les poèmes étaient traduits en français par Hasan Gureh. L’anthologie que présente le Temps des Cerises a été composée et traduite en français par le poète Charles Dobzynski, qui a travaillé sur ces adaptations avec Nazim Hikmet lui-même, lors des rencontres qu’ils eurent dans les années cinquante et soixante à Paris et Varsovie. Ce choix, ample et représentatif, donne à entendre la voix de Hikmet, chaude, fraternelle, profondément humaine, amoureuse de la vie et de la justice. D’Hikmet, Philippe Soupault disait qu’on ne pouvait pas le lire sans en être changé. Nouvelle édition augmentée de dix poèmes inédits.    

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« L’espoir c’est la différence entre la vie et la mort. » Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie en 2007

Ainsi peut également se résumer le destin de Wesley Cook, alias Mumia Abu-Jamal, journaliste afro-américain de Philadelphie, Pennsylvanie, condamné à mort en 1982 pour le meurtre d’un policier blanc, meurtre qu’il a toujours nié. Tous deux sont l’image de l’enfer du couloir de la mort ; tous deux ne doivent leur survie qu’à une solidarité internationale sans faille et à une force de caractère hors-norme. Combattants de la liberté, les murs de la prison enferment leur corps, mais pas leur esprit, à l’instar de Nelson Mandela, des années auparavant. En 2012, après trente ans dans le couloir de la mort, Mumia a vu sa peine commuée en prison à vie : « une peine de mort lente », selon ses mots. Dans ses écrits et ses interviews réalisées par téléphone, il reste un exemple d’humanité et d’héroïsme : il nous restitue, en direct, le vie au jour le jour des quelque 3 000 condamnés à mort américains et de plus de deux millions de prisonniers ; l’autre Amérique, celle des minorités ethniques et des majorités pauvres. L’Amérique est en crise : les manifestations se multiplient, les bavures policières s’amplifient et retentissent dans tout le pays. À un président noir charismatique succède un multimillionnaire blanc bien décidé à protéger les privilèges de sa caste. Aujourd’hui Mumia est malade, atteint d’hépatite C, comme des milliers de prisonniers américains. Après deux ans de mobilisation et deux procès pour qu’il puisse accéder à des soins médicaux, il a commence son traitement en avril 2017. Les procédures judiciaires se sont succédées pendant qu’il se bat chaque jour pour sa vie. La mort est multi-forme en prison. Cette nouvelle édition restitue son combat pour défendre sa liberté ainsi que celle de ses compagnons d’infortune.

A lire également : Révélations sur l’affaire Mumia Abu-Jamal

We Want Freedom de Mumia Abu-Jamal

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Espèce est un livre-monde qui nous transporte de l’infra-ordinaire aux cataclysmes, tohus-bohus de l’univers, raz-de-marée, orages, saccages et guerres, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, de l’homme à l’animal et de l’animal à l’homme sans nous prévenir, sans même que nous ne nous en rendions compte parfois. Il n’y a pas de différenciation, de hiérarchie entre les vivants. Tous les êtres vivants naissent, souffrent et meurent. Toute souffrance, toute mort provoquée est inadmissible. D’où sa dédicace à Timur Kacharava, militant entispéciste assassiné le 13 novembre 2005 à Saint-Pétersbourg par des néo-nazis.

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La nouvelle qui donne son titre au recueil, « Le premier maître », raconte la difficile arrivée, en 1924, de l’ouvrier Diouïchène, envoyé par le Komsomol dans un village pauvre de Kirghizie pour y fonder une école. Cet instituteur sait à peine lire et écrire, mais, profondément communiste, il a foi en un avenir meilleur pour tous. Se battant contre les préjugés, les traditions féodales et religieuses, il parvient à rassembler les enfants chaque matin et à leur donner le goût de l’étude. Son combat, peu à peu oublié, renaît à travers le récit de l’académicienne Altynaï Soulaïmanova à qui il a permis, par son enseignement et sa ténacité, de sortir de l’oppression et de la misère. Les deux autres nouvelles, également écrites et publiées dans les années 1960, « Mon petit peuplier » et « L’œil de chameau », reviennent sur ce télescopage entre modernité et traditions. En toile de fond se dessine l’amour de l’auteur pour sa Kirghizie natale, lointaine république soviétique d’Asie centrale.   Aïtmatov est né en 1928. Ses premiers récits furent publiés alors qu’il étudiait encore à l’Institut agricole de Kirghizie. En 1958, il termina ses hautes études littéraires à Moscou et publia Djamilia qui consacra son immense talent et fit l’objet d’un film.

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Lire les premières pages d’À demain, camarades !

Portugal, 1944. La dictature ronge le pays, servie par une police politique implacable. Dans les usines, ateliers et campagnes du Ribatejo, province proche de Lisbonne, le peuple, exploité, volé par les puissants, survit dans un climat délétère et le manque des denrées de première nécessité. Des hommes et femmes du Parti communiste portugais, alors clandestin, œuvrent dans l’ombre à encourager et fédérer les luttes locales. Ils ont quitté leur vie d’avant pour des raisons différentes, mais dans un but commun : servir la justice, le peuple et le parti, avec plus ou moins de réserve ou de dévouement. Leur travail, qui s’appuie sur un vaste réseau de paysans et ouvriers affiliés ou sympathisants, culmine avec la préparation d’une grève générale dans la région, qui dépassera leurs attentes mais entraînera une répression féroce, dont il faudra se relever.Dans une langue visuelle et sans mâcher ses mots, que ce soit dans la louange ou la critique, la description ou l’action, Álvaro Cunhal dresse une fresque sociale et narrative, profondément humaine. Par le quotidien des fonctionnaires du Parti et celui des paysans et ouvriers ruraux, peu politisés, il dévoile un aspect méconnu de la lutte contre Salazar et place l’humain, avec ses doutes, convictions, tensions et affinités, désirs et frictions, au cœur de son récit. Directement inspiré de son expérience, À demain camarades, paru en 1974, est l’un des livres marquants de la littérature portugaise du xxe siècle. Il a fait l’objet de douze rééditions et d’adaptations au théâtre, au cinéma et à la télévision.

 

L’humanité profonde dans l’austérité de ceux qui dédient leur vie à la cause de la libération d’un peuple est servie par la fluidité de la narration, les réactions de nombre des personnages. S’il est certain que la campagne et les paysans pauvres et exploités, les pinèdes dans la brume, la méfiance des humbles, la bravoure des ouvriers dans leurs grèves apparaissent ici, le thème central est bien la vie du Parti, les liaisons, les maisons d’appui, les entrevues et précautions ; et finalement la prison, la torture, la mort. De fait un roman historique, à divers titres : en tant qu’œuvre d’art, en tant que témoignage à portée sociologique et politique, en tant qu’exercice moral (ne pas confondre avec moralisateur, au sens strict et apologique). En somme, un grand livre, surprenant et associant les sentiments humains les plus purs et forts avec la simplicité et la rigueur transparente de l’expression. Urbano Tavares Rodrigues

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Depuis quatre-vingts ans il n’existe pas d’article, de lettre, de brochure écrite par Rosa Luxemburg qui ait été l’objet de controverses aussi passionnées que les notes qu’elle rédigea en prison et qui furent publiées après sa mort sous le titre La Révolution russe. Cette révolution, dès ses débuts (révolution de février 1917), Rosa Luxemburg en souligne l’importance et houspille ses correspondants qui ne partagent pas son enthousiasme. « Les magnifiques événements de Russie agissent sur moi comme un élixir de vie. Je crains que tous autant que vous êtes, ne sachiez pas en apprécier l’importance » (à Martha Rosenbaum, avril 1917). « Ne comprends-tu pas que c’est notre propre cause qui triomphe là-bas ? » (à Luise Kautsky, 15 avril). Quand elle reçoit des nouvelles de la Révolution d’Octobre, elle écrit : « Les événements en Russie sont d’une grandeur et d’un tragique magnifiques. Le seul fait d’avoir tenté le coup est un fait marquant dans l’histoire du monde » (à Clara Zetkin, fin novembre). Ces notes sur la Révolution d’Octobre furent rédigées à l’automne 1918 sur un cahier d’écolier. Elles furent mises en sécurité en janvier 1919 au lendemain de l’assassinat de Rosa afin de les soustraire aux perquisitions de la police.

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L’année dix-sept débute par la révolution de Février (qui chasse le Tsar Nicolas II et porte au pouvoir un Gouvernement provisoire vite dominé par la figure de Kérenski), et elle s’achève par la Révolution d’Octobre. (La prise du pouvoir par les bolchéviks eut lieu, en fait, le 7 novembre 1917, selon notre calendrier.) Au cours de cette année qui a changé le visage du monde et déterminé ce que sera le xxe siècle, Lénine ne cesse d’intervenir, par des articles, des discours, des lettres, des télégrammes… Ses écrits par lesquels il réagit au jour le jour aux événements et y imprime sa marque, montrent la vivacité de sa réflexion politique, sa force de conviction, alors même qu’il est parfois au départ presque seul sur ses positions, ainsi que sa formidable détermination. Le choix de textes présenté ici permet de suivre la marche de la révolution. On y voit Lénine défendre le mot d’ordre « Tout le pouvoir aux Soviets » lesquels s’affirment rapidement capables de mobiliser les ouvriers et les soldats et d’instaurer un système de double pouvoir où ils se révèlent vite plus efficaces que les parlementaires. Dans ces pages, on voit Lénine prôner l’insurrection, et s’efforcer d’en convaincre ses camarades, dès qu’il constate que le rapport des forces s’est renversé et que les bolchéviks sont devenus majoritaires dans les soviets de Pétrograd et Moscou. (Au passage, ces textes font justice de l’idée que la Révolution d’Octobre ne serait qu’un coup de force, un coup d’État.) C’est dans l’un de ces textes (« Les bolchéviks garderont-ils le pouvoir ? ») qu’il avance l’idée que la cuisinière peut diriger les affaires de l’État, affirmant ainsi un objectif de démocratie radicale qui paraît encore aujourd’hui utopique aux yeux du plus grand nombre. Parmi les sujets abordés, outre l’organisation de l’insurrection et la conquête du pouvoir : les premières mesures sociales, la lutte pour la paix, la question du ravitaillement, l’alliance avec les paysans, les mesures draconiennes contres les spéculateurs, la question de la liberté de la presse et celle du contrôle ouvrier, qui va prendre de plus en plus d’importance dans l’esprit de Lénine.

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Dans cette chronique sociale, racontée avec vivacité par le journaliste Régis Huleux, sont relatés plusieurs moments forts des luttes ouvrières des années soixante-dix. L’un des plus marquants fut le long combat des ouvriers du Livre parisien, pour sauver l’emploi au Parisien Libéré et dans les imprimeries. Ces actions revendicatives, menées par la CGT du livre, Filpac, restent dans les mémoires pour leur ténacité, leur combativité mais aussi leur inventivité.

Au cours de ces affrontements sociaux, les syndicalistes n’ont pas hésité à sortir des sentiers battus et à défrayer la chronique. À plusieurs reprises, ils surent faire passer la légitimité de la défense du travail avant une légalité qui privilégie trop souvent la défense de la propriété et les droits des possédants. Ces actions se menèrent avec l’aval de la direction de la CGT d’alors, et notamment d’Henri Krasucki et furent le fait de tout un syndicat. Mais un homme, Maurice Lourdez, a joué un rôle particulier d’initiateur et de « stratège », lui et ses camarades d’une « commission loisirs », qui, comme le note le préfacier, Gérard Alezard, ne prenait pas beaucoup de repos. L’un des ressorts de leurs interventions était, aussi souvent que possible, de mettre les rieurs et l’opinion publique de leur côté, par des coups d’éclats, qui cherchaient en même temps à rassembler. Parmi ces actions, on peut citer, le « Rendez vous de la Tour Eiffel » le 10 juillet 1975, le « Rallye des bradés de Giscard » du 22 au 24 juin 1976 ou encore « Bus du Tour de France pour l’emploi », qui va faire le tour de l’hexagone en 85 jours et 43 étapes, départ de Paris le 14 juin pour fnir à Rouen le 6 septembre 1977… sans parler des missions multiples des années 1980.

Ce livre est un document sur les dessous de la lutte des classes, vue du côté ouvrier. Il montre comment se poursuit, dans un certain syndicalisme de lutte, l’esprit titi et gavroche qui appartient en France au meilleur de la tradition révolutionnaire.

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« Le roman inédit de René Philoctète expose un Port-au-Prince de l’après dictature et de la montée au pouvoir d’Aristide : le Port-au-Prince des miséreux, des culs-de-jatte, des aveugles qui habitent sur le parvis des églises ; le Port-au-Prince de la Saline et des enfants qui s’aiment derrière les piles de fatras ; le Port-au-Prince tenu par les hommes du Général et celui de l’ascension du prêtre et futur président. Si Jacques Roumain dépeint la misère de Fonds-Rouge, c’est à celle des grandes villes que s’attaque Philoctète, la misère “qui encrapule, rapetisse, abrutit”. Roman téméraire qui a réussi son pari de montrer des sentiments humains admirables chez des êtres que la société n’associe pas à ce qui est beau et grand.

Habile mélange de voix dans une langue poétique, ironique, grave et tendre par moments. Philoctète a su recréer avec courage et honnêteté le monde des indigents et des petits marchands. Il prend le lecteur par la main et le conduit à la rencontre de ces femmes, hommes, enfants, qui vivent et meurent dans la rue, sous les arcades, sur le parvis des églises. Images dures, poignantes et tendres, très éloignées des clichés inanimés et anonymes que nous offrent les associations ou organisations qui s’attaquent au problème des enfants des rues. Un roman palpitant de vie, bouillonnant de vies à découvrir. Une fois de plus, le poète, romancier de la grande moisson humaine, a des choses à nous dire. »

Evelyne Trouillot

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